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22.3.12

Grève: pour la suite des choses

Étudiants, après l'apothéose de ce jeudi, le mouvement pourra donner l'impression de s'essouffler face à l'inertie, la fausse froideur, l'impassibilité de surface affectée par ceux d'en face, ces sigisbées et gigolettes qui ont tant mérité de votre mépris.

La solidarité ne suffira plus: beaucoup dépendra de l'imagination. Imagination dans l'action, afin de préserver, voire d'étendre la coalition sociale avérée aujourd'hui. L'occupation du Pont Champlain n'aura eu que ceci de bon: faire tomber le dernier masque de Stéphane Gendron. Sinon, ça n'a servi qu'à enrager un tas de bon monde qui ne demandait pas mieux que de vous appuyer.

Faut être inventifs, mettre les rieurs de votre côté: ridiculiser ce gouvernement inique sans lui offrir le plaisir d'envoyer la cavalerie vous maganner, vous brutaliser, vous verbaliser, vous mutiler...

Reposez-vous ce soir et demain, rêvez à vos moyens, songez à de nouvelles actions, originales, inattendues, symboliques, efficaces, car c'est bien beau de dire «Charest veut la guerre, il va l'avoir», mais c'est naïf. La guerre, c'est vous contre la loi et la police armée. La guerre, oubliez ça. Faites la guérilla. À coups de canulars et de communications.

J'y reviendrai, avec quelques suggestions, et sûrement d'autres de la Tribu aussi, hihi. Bonne nuit, tas de beaux feignants!

20.3.12

La marche du 22

Non, je n'en serai pas. Je ne m'exprime pas avec mes pieds: chacun selon ses moyens. Et puis la seule cause de la hausse des frais de scolarité (ou du financement des universités, selon le nom qu'on lui donne de part ou d'autre), ne m'intéresse aucunement. C'est la qualité de l'éducation qui me mobilise, et cette dernière chance de renverser les machines et arracher notre vaisseau à l'attraction gravitationnelle du trou noir qui nous engloutit depuis quarante ans. C'est un vaisseau multi-générationnel, parti pour un long voyage, mais les derniers aux commandes sont dégénérés, ils n'ont pas préparé la relève et la suite du voyage est gravement compromise.

Étudiants: faites savoir que le gouvernement se réjouit de ce conflit qui perdure. Chaque jour de plus où vous occupez les manchettes est un jour de moins où il est question de scandales dans l'industrie de la construction, de liens entre la nouvelle mafia italienne et le Parti Libéral, de corruption systémisée où chaque Québécois paie le pizzu à son insu.

Non, je n'irai pas marcher, je ne ferai pas de lecture publique, je (me) manifesterai ici.

19.3.12

Grève étudiante

Ne renoncez surtout pas: vous êtes sur le point de gagner. La solidarité n'est pas un vain mot; du moment que la moitié au moins de vos rangs ne cède pas, la session ne peut être perdue et le gouvernement doit céder.

Astheure: réfléchissez à ce que vous réclamez vraiment. Vous pouvez obtenir plus et mieux, pour ceux qui vous suivront comme pour vous-mêmes. Les cours qu'on vous donne (qu'on vous vend) sont pourris, corrompus par la lèpre boomeuse. Récupérez votre enseignement.

Demandez collectivement qu'on vous rembourse pour l'escroquerie de l'instruction qu'on ne vous a pas livrée depuis le début, pour ces diplômes qui ne valent rien hors nos frontières: n'ayez pas peur d'admettre vos lacunes en français, en histoire, en realpolitik, ce n'est pas votre faute, c'est la leur, demandez justice, demandez plus qu'un gel, plus que la gratuité, demandez un remboursement, puis une instruction qui vaille qu'on paie pour! Demandez ça pour vos petits frères, vos petites soeurs, vos enfants, vous pouvez vraiment faire une immense différence, initier une vraie révolution, une coalition des générations qui va au-delà de vous, on va vous rejoindre et vous aider!